[Test Rétro] Tomb Raider (Xbox 360) - Materiel-Gamer

[Test Rétro] Tomb Raider (Xbox 360)

Testé en solo et multijoueur sur la version commerciale de Tomb Raider sur Xbox 360.
Officiellement dévoilé en décembre 2010, le neuvième épisode des aventures de Lara Croft, nous propose de prendre en main la destinée de la (future) aventurière dans un titre assez sobrement intitulé Tomb Raider. Une nouvelle fois confié aux mains des californiens de Crystal Dynamics, un studio ayant brillamment repris les rênes de la franchise depuis 2006, Tomb Raider a vu sa sortie repoussé à maintes reprises pour finalement débarquer le 5 mars dernier. Un temps nécessaire, d’après son éditeur Square Enix, pour nous proposer un jeu à la finition exemplaire. Pari tenu ?
 
Scénario: L’histoire nous propose de suivre Lara et sa bande de collègues, partis à bord de l’Endurance pour tourner une émission de télévision sur les traces du Royaume Perdu de Yamatai, autrefois gouverné par la Reine-Soleil Himiko. Las, les tempêtes font rage dans le Sud du Japon et l’Endurance et son équipage ne tarderont pas à s’échouer sur une île. Lara va alors devoir prendre son courage à deux mains et révéler l’aventurière qui est en elle afin de retrouver ses amis, mais également de les sauver des griffes d’une Organisation qui semble avoir pris le contrôle de l’île… Pourquoi ? Comment s’en échapper ? Quelles souffrances devra-t-elle endurer ? Si le scénario ne brille pas spécialement par son originalité, tout particulièrement au niveau des révélations finales sur toute cette mascarade, il est à noter qu’il reste très plaisant de suivre Lara dans son évolution, tant physique que psychique !
 
Graphismes: Côté graphismes, excepté vous dire que certaines phases d’escalade sont tout bonnement majestueuses et que vous serez amenés à découvrir un grand nombre d’environnements extrêmement variés, il n’y a finalement pas grand chose à redire (de négatif) sur le résultat final. Les personnages sont très bien modélisés, la gestion des flammes est excellente, et la destruction des environnements (même si cela reste très scripté) apporte beaucoup à l’immersion. Il y a bien entendu quelques ralentissements à déplorer ici ou là lors de certaines phases d’action, mais dans l’ensemble le moteur Crystal Engine assure le boulot et le résultat est techniquement impeccable.
 
Jouabilité: Même s’il aurait été appréciable de pouvoir courir grâce à un bouton, Lara reste très plaisante à manier. Les phases de saut et d’escalade ne devraient pas provoquer trop de crises de nerf chez les joueurs, et les affrontements sont réellement dynamiques, que ce soit au corps-à-corps (via son piolet) ou lors des joutes à distance, munie de son arc ou de l’une de ses nombreuses armes, toutes personnalisables et faciles à « upgrader ». En parlant de l’arc, il s’agit bien évidemment de l’arme de prédilection de Lara dans cet opus, avec la possibilité de tirer des flèches standard, des flèches enflammées, voire des cordes (munies ou non d’un système de poulies). Doté d’un tel arsenal, et de capacités grandissantes au fur et à mesure de la campagne, la jeune aventurière est donc parée pour l’exploration à tout va !
 
Durée de vie: Il est forcément difficile de se faire une véritable idée de la durée de vie de ce blockbuster. En effet, outre la campagne principale qui vous fera parcourir l’île de long en large, vous pourrez également passer votre temps à récupérer les reliques et les manuscrits éparpillés de part et d’autres, à trouver les dix tombeaux (facultatifs), à escarper la moindre falaise afin de découvrir de nouveaux endroits et j’en passe ! Pour ma part, il m’a fallu près de 20 heures avant de voir l’écran de fin (avec plus de 90% des objets) mais j’estime qu’en se jetant tête baissée, un joueur lambda devrait réussir à boucler l’aventure en une douzaine d’heures. Ajoutez à cela une partie multijoueur qui pourrait vous occuper 2 ou 3 heures histoire de tâter le terrain (mais qui reste tout de même assez anecdotique malgré la vague de DLCs), et vous comprendrez aisément que les équipes de Square Enix ne se sont pas moquées des joueurs…
 
Bande son: S’il y a bien quelque chose qui m’a irrité lors de mes premières heures de jeu, c’est évidemment le doublage français de Lara Croft, assez plat, à mettre au crédit d’Alice David (de la série Bref). Pour le reste, les différents bruitages et la bande son (signée Jason Graves) concourent parfaitement à l’atmosphère générale du titre.
 
Conclusion: Pour être franc, il est bien difficile de faire la fine bouche face à un titre aussi abouti que ce Tomb Raider, neuvième du nom. D’aucun pourrait avancer que le titre copie la recette de la série Uncharted, mais il serait mal-venu de s’arrêter à ce genre de détails (surtout que le titre de Naughty Dog doit beaucoup aux premiers épisodes de Tomb Raider). Il n’y a donc pas grand chose à redire devant un tel titre, même si l’on pourrait reprocher aux développeurs d’avoir perdu du temps à concocter des modes multijoueur totalement inutiles (sans parler des cartes disponibles en DLC), là où ils auraient pu dépenser leur énergie pour parfaire un peu plus la campagne solo. Il ne nous reste plus qu’à attendre sagement les prochaines aventures de Lara Croft, très certainement sur les consoles de la prochaine génération …

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