La série est à la hauteur de son potentiel en vous emmenant dans une myriade de périodes au lieu d’être un simple simulateur d’Ezio.
Parmi les révélations faites aujourd’hui lors du showcase Forward d’Ubisoft, nous avons eu un premier aperçu du prochain jeu Assassin’s Creed, dont le nom de code est “Red” et qui se déroule dans le Japon féodal. Ce cadre évocateur semble tout à fait adapté à l’histoire sans fin d’Assassin’s Creed, qui met en scène des flics et des voleurs, c’est-à-dire des Templiers et des Assassins.
Le jeu n’a fait l’objet que de la plus brève des bandes-annonces lors de la conférence Ubisoft Forward. L’ambiance est créée par un coucher de soleil saisissant sur des châteaux et des forêts, avec un ninja armé d’une lame cachée et d’un sabre court japonais atterrissant sur un toit en tuiles, avant de passer au logo de la série et au titre “Codename Red”. Marc-Alexis Côté, vétéran d’Ubisoft, a décrit Codename Red comme “l’avenir des RPG à monde ouvert d’Ubisoft”. Le jeu est développé par Ubisoft Québec, l’équipe à l’origine d’Assassin’s Creed Odyssey.
Le jeu s’écrit tout seul, n’est-ce pas ? Les clans shinobi de la province d’Iga deviennent une sorte de franchise de l’Ordre des Assassins, tandis que la noblesse guerrière mondialement connue de la caste des samouraïs devient des Templiers. Même si les ninjas historiques de la période Sengoku sont apparus bien après l’époque de l’Ordre des Assassins, le premier groupe a vraiment éclipsé le second dans l’imagination populaire. Le terme “assassin” est peut-être le terme générique pour désigner un tueur axé sur l’infiltration, mais essayez de faire cinq pas sans tomber sur un film, un anime, un jeu vidéo ou une classe de table homebrew rendant hommage à ces guerriers clandestins du Japon.
Ubisoft est confronté à un défi unique, car un Assassin’s Creed japonais historique a déjà été réalisé. Il s’appelle Ghost of Tsushima et a été publié par Sucker Punch en 2020. Cette superbe simulation de samouraïs doit beaucoup de ses combats, de son exploration parsemée d’embûches et de la conception de son monde ouvert aux derniers Assassin’s Creed d’Ubisoft, qui s’apparentent à des RPG, comme Origins et Odyssey.
Mais il y a vraiment matière à se différencier, surtout si Ubisoft adopte l’urbanisme étonnant du Japon pré-moderne. Cela dépend de l’époque sur laquelle Ubisoft prévoit de se concentrer, mais Edo, Osaka et Kyoto, à l’époque du Tokugawa, feraient tous de riches terrains de chasse pour les Assassins. Ubisoft n’a jamais été mauvais lorsqu’il s’agit de créer des villes virtuelles, et même le Paris du très décrié Assassin’s Creed Unity est un régal pour les yeux.
J’ai une belle vision dans mon esprit d’un monde rural-urbain homogène comme le Novigrad de Witcher 3, et je suis impatient de voir où Ubisoft va prendre ce concept. Il faudra cependant attendre un peu plus longtemps, car cet Assassin’s Creed semble être prévu pour au moins deux ans, voire plus.